Présidence du Conseil
Historique
Les premiers Conseils europ�ens
La cr�ation du Conseil europ�en des chefs d'�tat et de gouvernement, propos�e
par le pr�sident fran�ais Val�ry Giscard d'Estaing au sommet de Paris de 1974,
change progressivement la donne des enjeux.
Le sommet de 1976, que pr�side Gaston Thorn, Premier ministre et ministre des
Affaires �trang�res, se d�roule � un moment de stagnation de la construction
europ�enne. L'Europe est encore sous le choc de la crise p�troli�re de 1973-74
et doit faire face aux crises mon�taires � r�p�tition qui ont oblig� la France
de sortir du serpent mon�taire. La mise en oeuvre d'une union mon�taire sur base
du rapport Werner de 1970 est renvoy�e aux calendes grecques. Le rapport sur une
Union europ�enne plus politique, pr�sent� par l'ancien Premier ministre belge
Leo Tindemans, reste sans suites. On ne veut d�battre ni des institutions et de
l'avenir de la Communaut�, ni des questions mon�taires. Le seul progr�s : on
s'achemine vers une �lection du Parlement europ�en au suffrage universel.
Au deuxi�me semestre de 1980, ce sont des questions mon�taires qui d�terminent
l'ordre du jour. Pierre Werner, de nouveau chef du gouvernement luxembourgeois,
tente d'apaiser les tensions entre partenaires. Le gouvernement britannique de
Mme Thatcher refuse de participer au m�canisme des taux de change du syst�me
mon�taire mis en place en 1979 et revendique une r�vision majeure de la contribution
britannique au budget communautaire. La France manifeste des r�ticences vis-�-vis
de l'adh�sion de l'Espagne et le Portugal. Morosit� et pessimisme pr�dominent,
les partenaires sont peu dispos�s aux concessions.
L'Acte unique
En 1985, la Pr�sidence luxembourgeoise, avec Jacques Santer comme Premier
ministre et Jacques Poos comme ministre des Affaires �trang�res, a lieu
pendant la n�gociation de l'Acte unique. Cet acte, con�u par la Commission
de Jacques Delors, vise � relancer la construction europ�enne par la
cr�ation d'un espace sans fronti�res int�rieures r�gi par les quatre libert�s
de la circulation des personnes, des marchandises, des capitaux et des services.
�conomiquement, il s'agit de cr�er un grand march� int�rieur unique capable
de concurrencer le Japon et l'Am�rique, qui serait soumis � la r�gle de la
majorit� qualifi�e des voix au Conseil, sauf pour les questions fiscales et
les r�gles concernant la libre circulation des travailleurs. On passe d'un
tiers � trois quarts de questions qui seront ainsi tranch�es.
Politiquement, il s'agit de revaloriser et de rendre plus syst�matique la
coop�ration politique en mati�re de politique �trang�re commune. Cette
politique commune �tait pratiqu�e sur des questions comme la CSCE ou le
Moyen-Orient, mais l'unit� de la CEE �tait nettement plus difficile � r�aliser
quand il s'agissait de sanctionner l'URSS � cause de la Pologne, l'Argentine
� cause de la guerre des Malouines ou l'Afrique du Sud � cause de l'apartheid.
En 1985, la CE a de grandes difficult�s � d�finir des objectifs strat�giques
communs aux �tats membres. De nouvelles politiques sont introduites dans le
trait� : la politique r�gionale, pratiqu�e, mais non codifi�e, l'environnement,
la recherche et la technologie. Finalement, il s'agit aussi de donner une
plus grande l�gitimit� d�mocratique aux institutions europ�ennes, notamment
en donnant plus de comp�tences au Parlement europ�en.
Jacques Delors voulait avant tout faire passer l'id�e de l'unicit� des
d�cisions, alors qu'au d�but, certains �tats membres ne voulaient m�me pas
que l'on discute de ces diff�rents aspects de la politique europ�enne en
un lieu unique. Les efforts conjoints de Jacques Delors, Jacques Santer et
Jacques Poos firent aboutir l'entreprise.
La rotation de la Pr�sidence
La Pr�sidence du Conseil de l'Union europ�enne est organis�e sur la base d'un
syst�me de rotation semestrielle. Chaque �tat membre pr�side successivement
l'Union europ�enne pour une p�riode de 6 mois. L'exercice de la pr�sidence constitue
� la fois un devoir et une contribution particuli�re de chaque �tat membre au
bon fonctionnement des institutions communautaires. Dans l'Union des 15, un �tat
membre exer�ait la pr�sidence tous les sept ans et demi.
Dans le cadre du volet institutionnel des n�gociations d'adh�sion, il a �t�
�tabli que l'ordre de rotation pr�vu entre les quinze anciens �tats membres
sera maintenu jusqu'en 2006, afin de donner aux dix nouveaux membres un minimum
de temps d'adaptation et de pr�paration avant d'assumer eux-m�mes la pr�sidence
du Conseil.
Le Luxembourg assume sa pr�sidence au cours du 1er semestre 2005. Il sera
suivi du Royaume-Uni � partir du 2e semestre 2005. L'Autriche et la Finlande
termineront ce cycle en 2006, puisqu'une fois que le trait� �tablissant une
Constitution pour l'Europe sera ratifi� par les 25, ce syst�me de pr�sidence
sera appel� � �voluer.
Le trait� �tablissant une Constitution pour l'Europe, qui doit encore �tre
ratifi�, pr�voit que le Conseil si�ge en plusieurs formations. Le Conseil
europ�en sera pr�sid� par un pr�sident �lu pour deux ans et demi par le Conseil
europ�en qui repr�sentera l'Union europ�enne � l'ext�rieur pour les mati�res
relatives � la politique �trang�re et de s�curit� commune. Le Conseil des Affaires
�trang�res sera pr�sid� par un ministre des Affaires �trang�res nomm� par le Conseil
europ�en. La pr�sidence des autres formations sera assur�e par les repr�sentants
des �tats membres selon un syst�me de rotation �gale.
Les t�ches de la Pr�sidence
Actuellement, l'Etat membre qui assume la pr�sidence dirige les r�unions du
Conseil de l'Union europ�enne, qui ont lieu � Bruxelles ou � Luxembourg, et
organise des conseils, informels ou non, sur son propre territoire.
Par ailleurs, le chef du gouvernement de cet Etat pr�side le Conseil europ�en.
La pr�sidence du Conseil joue un r�le essentiel dans l'orientation du processus
d�cisionnel en mati�re politique et l�gislative. De m�me, tous les groupes de
travail (de fonctionnaires), dont la t�che est de pr�parer les conseils minist�riels,
sont pr�sid�s par l'Etat membre qui assume la pr�sidence.
Le pr�sident du Conseil a aussi la charge de le repr�senter aupr�s des autres
institutions europ�ennes, comme le Parlement europ�en et la Commission europ�enne.
De plus, l'Etat membre qui assure la pr�sidence repr�sente l'Union sur la sc�ne
internationale, en �troite coop�ration avec le Haut repr�sentant pour la Politique
�trang�re et de s�curit� commune, Javier Solana, et la Commission europ�enne.
Le calendriers des présidences
Pays | Période de la présidence |
Allemagne | janvier-juin 2007 |
Portugal | juillet-decembre 2007 |
Slovénie | janvier-juin 2008 |
France | juillet-decembre 2008 |
République tchèque | janvier-juin 2009 |
Suède | juillet-decembre 2009 |
Espagne | janvier-juin 2010 |
Belgique | juillet-decembre 2010 |
Hongrie | janvier-juin 2011 |
Pologne | juillet-decembre 2011 |
Danemark | janvier-juin 2012 |
Chypre | juillet-decembre 2012 |
Irlande | janvier-juin 2013 |
Lituanie | juillet-decembre 2013 |
Grèce | janvier-juin 2014 |
Italie | juillet-decembre 2014 |
Lettonie | janvier-juin 2015 |
Luxembourg | juillet-decembre 2015 |
Pays-Bas | janvier-juin 2016 |
Slovaquie | juillet-decembre 2016 |
Malte | janvier-juin 2017 |
Royaume-Uni | juillet-decembre 2017 |
Estonie | janvier-juin 2018 |
Bulgarie | juillet-decembre 2018 |
Autriche | janvier-juin 2019 |
Roumanie | juillet-decembre 2019 |
Finlande | janvier-juin 2020 |
retour en haut
|